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Élis Guérande : un engagement en faveur de l’intégration et de l’emploi

Cette année, le centre Elis Guérande (Loire-Atlantique) a réitéré pour la seconde fois son initiative d'accueil de ressortissants ukrainiens. Huit participants ont ainsi bénéficié d'un programme de quatre mois combinant formation en français et emploi (16 participants en deux ans). Depuis le lancement de cette expérience, trois personnes ont été embauchées en CDI, témoignant de son impact positif. Cette initiative confirme l'engagement d'Élis Guérande à contribuer à l'intégration sociale et professionnelle tout en répondant aux besoins de main-d'œuvre saisonnière. Cette démarche illustre le rôle significatif qu'une entreprise peut jouer dans la construction d'un avenir meilleur pour tous.

Ce projet a été mené avec l’aide de l'agglo Cap Atlantique, de Ergos (agence d’emploi pour l’insertion) et de l’association Jobs around.

Tout savoir sur ce projet avec Elis et Jobs around

Pour tout comprendre, retrouvez l'interview réalisée lors de la première édition, de François Péronnet, directeur de centre de Guérande, et de Vincent Charrade, Chargé insertion professionnelle des Ukrainiens et russophones, président de Jobs around.

Elis Guerande
François Péronnet, Elis

Nous avons immédiatement été séduits par le projet. Il s’inscrit totalement dans la politique RSE d’Elis en nous permettant d’avoir une contribution positive pour la société.

François Péronnet Directeur de centre Elis Guérande

Comment est venue l’idée de participer au projet d’intégration de ressortissants Ukrainiens dans votre usine ?

Le centre de Guérande est très saisonnier, nous devons recruter chaque année près de 50 CDD pour répondre aux besoins estivaux. Nous participons donc régulièrement à des forums et avons développé notre réseau avec tous les acteurs locaux agissant pour l’emploi. C’est la chargée de mission Emploi de l’Agglo Cap Atlantique, qui nous a proposé début juin d’être une entreprise d’accueil pour 8 personnes de nationalité ukrainienne, dans le cadre d’un contrat d’insertion intégrant une formation en français.

 

Comment le projet a-t-il été mis en place ?

Dans un premier temps, nous avons conduit des sessions de recrutement pour retenir les 8 candidats de nationalité ukrainienne intégrant le projet, puis ils ont été accompagnés pour lever les freins à l’emploi, principalement en termes de mobilité. Ils ont pu démarrer la formation FLE « Français langue étrangère » pour une durée de 3 semaines. Ils ont ensuite rejoint notre centre pour 2 semaines de découverte des postes de travail, avant de suivre une nouvelle semaine de formation en français, axée principalement sur le vocabulaire d’entreprise et sur les mots employés chez Elis. Ils sont alors revenus sur le centre la semaine du 15 août, pour prendre définitivement leur poste jusqu’à la fin du mois d’octobre.

Quels éléments vous ont décidé à vous lancer dans cette aventure ?

Nous avons immédiatement été séduits par le projet pour 2 raisons. Tout d’abord, il s’inscrit totalement dans la politique RSE d’Elis en nous permettant d’avoir une contribution positive pour la société. Le fait qu’ils aient un travail les aide également dans d’autres démarches, comme obtenir leur propre logement et pouvoir quitter les centres d’hébergement temporaires.

Ensuite, la période était idéale : tous les ans, nous connaissons des difficultés pour recruter à partir de la 2eme quinzaine d’août. Les 8 participants au projet sont arrivés au bon moment pour maintenir une organisation d’usine optimisée et performante. 

Comment avez-vous assuré leur formation et leur adaptation à votre environnement de travail ?

Le travail a été fait en grande partie en amont, lors de leur formation en français, durant laquelle ils ont pris connaissance de tous les documents indispensables, traduits dans leur langue : livret d’accueil, livret sécurité, procédures… Ensuite, comme tous les nouveaux arrivants, ils ont été accompagnés par Stéphanie, opératrice de production, qui a assuré le rôle de tutrice / formatrice durant la saison. Enfin, la présence de 3 autres salariés de nationalité ukrainienne, dont une personne présente sur notre centre depuis 2022, a également été un facteur facilitant.

Quels sont les acteurs locaux engagés dans le projet ?

Le projet a été mené en collaboration avec Ergos, agence d’emploi pour l’insertion, et Jobs Around, une entreprise sociale ET solidaire, créée après le début de la guerre en Ukraine, qui facilite l'accès à l'emploi des personnes venant d'arriver en France. Le projet s’est construit autour de l’idée que les Ukrainiens venant d’arriver doivent être accompagnés pour trouver un emploi, tant sur la connaissance de la langue française, sur les aspects administratifs, que sur les sujets du quotidien.

Focus sur l’association Jobs Around

VINCENT CHARRADE : Chargé insertion professionnelle ukrainiens et russophones et président de Jobs around qui répond à nos questions

  • Pouvez-vous nous présenter Jobs Around ?

    Jobs Around a été créé en octobre 2022, mais notre activité d'accompagnement vers l'emploi et la formation en français des Ukrainiens a débuté dès mars 2022 avec l'arrivée des premiers réfugiés.

    Aujourd'hui, nous accompagnons principalement les Ukrainiens qui sont encore nombreux à chercher un emploi. Mais nous accompagnons, également, des Russes, Géorgiens et toutes les personnes ukrainiennes ou russophones qui arrivent en France.

  • Quel est l’objectif de Jobs Around ?

    L'objectif de Jobs Around est de lever la barrière de la langue pour permettre d'accéder à l'emploi.

    En mars 2022, avec d'autres bénévoles, nous pensions que les réfugiés voudraient accéder à un emploi et avons commencé à démarcher les entreprises. Nous avons commencé à organiser des sessions de recrutement où nous traduisions les entretiens d'embauche.

    Ensuite, nous avons mis en place les cours de français en entreprise afin d'améliorer l'intégration des réfugiés venant d'être recrutés.

    Grâce à notre accompagnement, les entreprises sentent que le parcours de recrutement et d'intégration est sécurisé. Aujourd'hui, nous sommes sollicités par les entreprises pour les aider à recruter et à intégrer du personnel.

  • Quels ont été les défis majeurs que vous avez rencontrés lors de la création de l'association, et comment les avez-vous surmontés ?

    Le défi principal est d'arriver à accompagner plusieurs centaines de personnes qui nous sollicitent, le tout sur un temps très court.

    Pour cela, nous avons mis en place différents outils numériques, dont notre site jobsaround.fr qui permet aux réfugiés en recherche d'emploi de se créer un profil de chercheur d'emploi ainsi qu'un CV. Et bientôt la possibilité pour les employeurs de poster des offres d'emploi directement sur notre site (aujourd'hui, les annonces sont postées sur Telegram).

  • Quelles sont les réalisations ou les impacts que vous êtes le plus fier d'avoir atteints en tant que fondateur de Jobs Around ?

    En 1 an nous avons permis plus de 200 prises de poste. Et ce n'est que le début.

    Je suis particulièrement fier de l'équipe Jobs Around qui permet de faciliter l'accès à l'emploi et l'intégration. En peu de temps nous avons réussi à rassembler des enseignants de français spécialisés russe/ukrainien, ainsi que des traducteurs et interprètes, et des développeurs Web.

    Je suis également fier et reconnaissant de la confiance que les agences d’emploi et les centres de formations techniques (Fab'Academy et AFPA) nous ont rapidement accordée, et avec lesquels nous mettons des programmes de formation en place.

  • Quels sont les futurs projets de Jobs Around ? Avez-vous des objectifs spécifiques ?

    La prochaine étape est de consolider notre présence sur la région Pays de la Loire. Puis de s'étendre en 2024 sur la Bretagne, l'île de France et la France métropolitaine. Nous sommes en recherche d'enseignants FLE et de traducteurs qui peuvent postuler sur notre site.

    Notre objectif est de multiplier les contrats de professionnalisation afin de permettre aux réfugiés de maîtriser le français et d'obtenir un emploi stable leur permettant de devenir autonomes (et de ne pas dépendre des préfectures pour leur logement).